Représentant à lui seul 40% de la consommation d’énergie globale en France et 18 % des émissions de gaz à effet de serre, le secteur du bâtiment fait figure de mauvais élève de l’écologie. Pourtant, cette filiale fait, depuis des années, de gros efforts pour baisser sa consommation énergétique, poussée par de nouvelles exigences en matière de construction, mais aussi de bien-être des occupants. Le bâtiment basse consommation (BBC), hier encore trop rare, a vu leur nombre de constructions doubler sur la période 2017-2018 les 30.000 logements par an. Résultats : les émissions de gaz à effet de serre dégagés par le secteur du bâtiment ont déjà baissé de 2,9 % en 2019, et de 2,2% par an sur la période 2015-2018, preuve que la prise de conscience du secteur n’est pas qu’un argument marketing fallacieux et qu’elle a bien été suivi de faits concrets et quantifiables… La France s’est même engagée à atteindre 500 000 rénovations énergétiques par an, comme le précise la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. L’objectif est de porter, d’ici à 2050, l’ensemble du parc immobilier - environ 30 millions de logements - à un niveau bâtiment basse consommation.
Autre signe que le secteur immobilier fait réellement des efforts pour réduire son empreinte écologique, l’entrée en vigueur en 2021 de la réglementation sur les logements neufs, la RE 2020, qui signe le grand retour des matériaux naturels et biosourcés. Mardi 24 novembre, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et la ministre déléguée au Logement ont été très claires : « Il y aura un avant et un après RE 2020 ». Cette réforme, ambitieuse et très attendue vise, entre autres, à donner une place prépondérante à l’analyse du cycle de vie des matériaux de constructions neuves, mais aussi de rénovation. Devront donc être privilégiés des matériaux qui rejettent peu de carbone, et ce tout au long de leur vie, comme le chanvre, le bois, le liège, la paille ou encore la pierre sèche, le bambou et le roseau. L’utilisation de ces matériaux dans la construction couvre un large spectre : isolation bien sûr, mais aussi toiture, plancher, revêtement mural et même structure du bâtiment pour le bambou.
Beaucoup d’éléments, donc, sont susceptibles de nous faire penser que le secteur de la construction est bien entré dans le XXIème siècle, ou est sur le point de le faire. L'adoption des mesures visant à réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, pourtant contraignantes pour le secteur, ont rencontré peu d’opposition et semblent avoir été déjà intégrées par cette filiale consciente des défis qu’elle a à relever.
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